La France vient de vivre son second été le plus chaud. Du côté de la logistique e-commerce, la température a également grimpé en flèche ces dernières semaines et des intempéries sont désormais à craindre pour la fin d’année...
1/ Vent d’inquiétude chez les DNVBs 🌬
La crise économique post-épidémie, la guerre en Ukraine, mais aussi la hausse du prix des matières premières, le chaos logistique et la montée en flèche des coûts d’acquisition mettent à mal les startups digitales françaises qui en appellent aux pouvoirs publics.
En attendant d’avoir une réponse, voici deux ressources précieuses :
=> un guide de survie signé par Dollar Shave Club, Casper et Away
=> une analyse des pivots opérés par des D2Cs iconiques comme Glossier et Allbirds
2/ Accalmie dans le monde du transport 🌤
Après plus d’un an de croissance démesurée, le transport de marchandises se calme. Le secteur reflète la contraction de l’économie mondiale : à cause de l’inflation les consommateurs dépensent moins, donc les commerçants ont plus de marchandises en stock, donc moins de biens circulent.
Ainsi, le fret maritime revient progressivement à la normale, l’aérien est en chute de 8% et le ferroviaire Chine-Europe en hausse uniquement de 2,6% (contre 29% en 2021). Victime du prix du carburant et de la pénurie de chauffeurs, le secteur routier est toujours à la peine et les tarifs ne sont pas prêts de baisser. Affaire à suivre…
3/ Pression atmosphérique élevée chez les grands acteurs logistiques 🌡
Crises sociales : les employés des plus grands entrepôts et systèmes de livraison mondiaux dénoncent des conditions de travail déplorables, dues aux conditions climatiques ou à la pression de l’activité. Au Royaume-Uni, ce ne sont pas moins de 115 000 facteurs qui ont initié une grève la semaine dernière.
Avec des coûts en hausse, des commandes en baisse et un manque de travailleurs, la plupart des acteurs prévoient déjà des surcoûts pour la fin d’année : Amazon, Fedex et USPS ont annoncé un “holiday peak fee” de la mi-octobre à la mi-janvier.
On n’a pas encore de nouvelles des acteurs français sur ce sujet, mais La Poste a discrètement annoncé cet été que, pour le courrier, le J+3 devient désormais la norme et que le timbre rouge, qui permet d'envoyer des plis prioritaires, disparaîtra en 2023. Une façon d’économiser sur un pan très coûteux de son activité dont les volumes se sont effondrés ces dernières années.
4/ Risques d’orages sur le Quick Commerce 💥
Alors que l’inflation atteint des records en France, le fragile business model des sociétés de livraisons ultra-rapides est mis à mal. Getir et Flink ont annoncé des vagues de licenciement, ainsi que Gorillas qui a également annoncé son retrait prochain du marché belge. Les acteurs historiques de la livraison de repas ne se portent pas mieux : Just Eat Takeaway a annoncé le licenciement de 350 livreurs et Deliveroo envisage de quitter les Pays-Bas.
Du point de vue juridique, on n’a pas encore le fin mot sur la définition officielle d’un dark store et les règles d’implantation qui en découleront. Un arrêté ministériel est à l’étude depuis juillet et les municipalités s’agitent afin de pouvoir protéger au mieux leurs riverains des externalités négatives telles que la concurrence déloyale aux petits commerçants, les nuisances sonores et l’encombrement de l’espace public.
Bonus : On peut le dire, l’été n’a pas été de tout repos. En attendant notre prochaine newsletter bi-mensuelle, il est temps de reprendre un peu de hauteur… ou pas ?! 🏔
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